Stellantis met également son usine de Mulhouse à l’arrêt une semaine

Le groupe Stellantis a annoncé ce mardi 30 septembre la fermeture temporaire de son usine de Mulhouse, en Alsace, du 27 octobre au 2 novembre. Près de 2.000 salariés verront leur activité suspendue ou réduite, dans le cadre du chômage partiel ou de congés imposés.
Ce site industriel, l’un des plus importants de Stellantis en France, assemble notamment les Peugeot 308, 408 ainsi que le SUV DS7. Sa mise à l’arrêt illustre les difficultés rencontrées par l’ensemble du marché européen, où les ventes de voitures neuves marquent le pas depuis plusieurs mois.
La décision s’inscrit dans une stratégie plus large du constructeur, qui a déjà annoncé la suspension de l’usine de Poissy (Yvelines) pour trois semaines, du 13 au 31 octobre. Là aussi, environ 2.000 salariés sur les 4.700 que compte le site seront concernés. L’objectif affiché est le même : ajuster la production à une demande insuffisante et éviter l’accumulation de stocks en fin d’année.
Stellantis ne limite pas ces mesures à la France. Cinq autres usines européennes vont également ralentir la cadence, pour des durées allant d’une à trois semaines : Eisenach en Allemagne, Saragosse et Madrid en Espagne, Tychy en Pologne et Pomigliano en Italie. Partout, le groupe invoque les mêmes causes : un marché atone, marqué par l’incertitude économique, l’inflation persistante et un appétit des consommateurs en recul.
La direction assure cependant vouloir mettre à profit ces arrêts. À Mulhouse comme ailleurs, une partie des salariés sera mobilisée pour des travaux de maintenance ou des sessions de formation, afin d’utiliser ce temps de pause à d’autres fins que la seule inactivité. Les syndicats, informés dans le cadre du CSE ordinaire de fin de mois, demandent pour leur part que ces décisions s’accompagnent de garanties sur la protection de l’emploi et sur l’avenir des sites concernés.
La situation reflète une tendance de fond : après plusieurs années marquées par la crise sanitaire et la pénurie de composants, l’industrie automobile européenne doit désormais composer avec une demande chancelante. Entre transition énergétique, hausse des coûts et concurrence accrue, les constructeurs tentent d’ajuster leur production sans fragiliser davantage leurs sites et leurs effectifs.