Bosch taille dans ses effectifs : 13 000 emplois menacés
Le géant allemand de l’équipement automobile et de l’électroménager Bosch a annoncé jeudi un vaste plan de restructuration qui prévoit la suppression de 13 000 emplois dans le monde, principalement en Allemagne. L’entreprise justifie cette décision par la faiblesse persistante de la demande et la pression croissante sur ses marges, dans un contexte de transition technologique difficile.
La division automobile, cœur de métier du groupe, sera la plus touchée. Bosch entend économiser environ 2,5 milliards d’euros par an grâce à ces coupes, qui représentent près de 10 % de ses effectifs en Allemagne et environ 3 % à l’échelle mondiale. La direction évoque un “ajustement nécessaire” face au ralentissement du marché et à la montée en puissance des constructeurs et fournisseurs asiatiques.
Cette annonce intervient alors que l’industrie automobile allemande, pilier économique du pays, multiplie les signaux de faiblesse. Entre électrification coûteuse, concurrence chinoise et essoufflement de la demande européenne, les équipementiers comme les constructeurs doivent revoir leurs modèles. Bosch, premier employeur industriel privé en Allemagne, envoie ainsi un signal préoccupant : la transition énergétique et numérique se traduit pour l’instant davantage par des suppressions de postes que par des créations.
La France relativement épargnée
Le groupe n’a pas détaillé la répartition exacte de ces suppressions d’emplois ni le calendrier. Des négociations avec les représentants du personnel sont en cours. Bosch assure toutefois vouloir “limiter au maximum les licenciements secs”, privilégiant départs anticipés, non-remplacements et reclassements internes.
Aucune annonce spécifique n’a été faite concernant les sites français. Les suppressions semblent pour l’instant concentrées sur l’Allemagne, berceau historique du groupe. Mais la vigilance reste de mise, tant la pression sur les coûts est mondiale.
