La nouvelle Nissan Z n’égalera jamais l’impact de la Datsun 240Z originale. C’est tout simplement impossible. Lorsque les premières nouvelles Z, inspirées par la 240Z, sortiront des concessions, elles se retrouveront aux côtés de berlines et d’utilitaires électriques capables de les dépasser sur une piste d’accélération. Les temps ont évolué, et la Z arrive comme un film en noir et blanc sur les Samouraïs. Le public d’aujourd’hui veut des sabres laser.
La plus récente voiture sport de Nissan arrive en ville avec de vieilles idées associées à une architecture vieillissante. La nouvelle Z n’offrira pas d’assistance hybride, ni de différentiel vectoriel de couple. En fait, le seul aspect électrifié de cette voiture sera le chauffe-bloc. Mais voilà le hic: avez-vous déjà visionné Yojimbo, Les Sept Samuraïs, or Rashômon? Ces concepts ne sont pas vieux; ils sont intemporels.
Niché derrière une face avant conçue pour imiter la Fairlady 240ZG, victorieuse du Championnat Fuji Grand de 1972, le nouveau V6 biturbo est la greffe de cœur qui donne à cette Z l’occasion d’intimider la compétition. Le V6 a la même cylindrée que le moteur six cylindres en ligne de la Toyota Supra, mais il le surpasse légèrement en puissance avec ses 400 chevaux.
2023 Nissan Z Photo by Brendan McAleer
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2023 Nissan Z Photo by Brendan McAleer
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2023 Nissan Z Photo by Brendan McAleer
2023 Nissan Z Photo by Nissan
Cependant, avec plus de puissance vient plus, euh, de poids. Tous ceux qui se plaignent de l’absence d’un turbocompresseur chez la Toyota GR86 devraient jeter un coup d’œil attentif à ce que les refroidisseurs intermédiaires, les compresseurs, la plomberie et le refroidissement associés apportent en masse à la Nissan Z 2023 par rapport à l’ancienne Nissan 370Z. En comparant les deux modèles de base, la nouvelle Z accuse une augmentation de 70 kilos. Les versions de performance équipées de la boîte manuelle de série pèsent plus de 1 600 kg. La nouvelle boîte automatique à neuf rapports est plus lourde de 30 kg.
Cependant, l’invocation sacrée «transmission manuelle de série» vient d’être prononcée et celle-ci sera jumelée à une puissance de 400 chevaux qui vous exigera, plus tôt que tard, une ou plusieurs visites chez votre détaillant de pneus du coin. Il faut croire que Nissan a visé juste en offrant cette transmission, car, selon eux, 70% des précommandes canadiennes de la nouvelle Z concernent la version manuelle à six vitesses.
Aucun de ces propriétaires ne sera déçu, pas plus que ceux qui commanderont la version dotée de la transmission automatique à neuf rapports. Cette dernière est peut-être moins vive que les boîtes à double embrayage que l’on retrouve dans d’autres voitures de sport, mais elle fait un bon travail de maintien du régime dans le plus sportif des deux modes de conduite. Les réponses aux palettes de changement de vitesse montées sur le volant sont assez rapides, mais la transmission automatique reste engageante lorsqu’elle est laissée à elle-même.
2023 Nissan Z Photo by Brendan McAleer
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La Z est, au fond, une voiture simple. Si la rigidité en torsion augmente d’environ 10%, le châssis est presque identique à celui de la 370 Z, dont la plateforme remonte à 2009. Les options pour traction asservie sont soit on, soit off. L’ensemble de freins améliorés, optionnel, consiste en des étriers à quatre pistons avec des disques de 355 mm à l’avant, et des étriers à deux pistons et des disques de 350 mm à l’arrière; ce sont les mêmes freins que pour la variante Nismo de l’ancienne 370Z. Les versions Performance reçoivent des jantes forgées de 19 pouces avec des pneus larges de 255 mm à l’avant et de 275 mm à l’arrière. La chasse, maintenant plus positive, donne une sensation de direction plus forte et une meilleure stabilité à haute vitesse.
Sur un petit circuit routier, le freinage a semblé à la hauteur du défi, mais étant donné le poids de cette voiture, quiconque envisage une utilisation dédiée à la piste devrait explorer des composantes de freinage plus résistantes à la chaleur. La division des accessoires de Nissan proposera une mise à niveau des plaquettes, et étant donné les similitudes de la Z avec la 370Z, le soutien du marché secondaire devrait être énorme.
La piste n’est pas vraiment l’endroit où brille le plus la Z, mais bel et bien sur la route. Ici encore, la version automatique ne gâche pas le plaisir. La version manuelle, en revanche, charme absolument.
2023 Nissan Z Photo by Brendan McAleer
2023 Nissan Z Photo by Brendan McAleer
2023 Nissan Z Photo by Brendan McAleer
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La Z ressemble un peu physiquement à une 240Z modernisée, mais elle se conduit comme une 300ZX Twin Turbo ressuscitée. Le couple arrive en trombe de 1 600 à 5 200 tr/min, mais la puissance de pointe est encore suffisamment élevée (6 500 tr/min) pour qu’il vaille la peine de pousser l’accélérateur à fonds jusqu’à la ligne rouge (7 000 tr/min). C’est un plaisir sans fin de voir l’aiguille s’inscrire dans le champ de vision alors qu’elle s’attaque à la ligne rouge, cadencée à midi, et que l’indicateur de changement de vitesse décompte du vert au rouge.
Faites attention à votre vitesse, car cette voiture tire comme un train de marchandises à mi-régime. Le poids atténue un peu les performances d’un départ arrêté ce qui signifie que la Supra aura probablement le droit de se vanter d’un zéro à 100 km/h plus bref. Peu importe, car la Z fait crisser ses pneus arrière lors d’un passage rapide en troisième vitesse, et surfe sur le boost à partir de 2 500 tr/min.
La tenue de route est plus axée sur l’adhérence tenace que sur l’agilité dans les transitions rapides, mais c’est une voiture prévisible et qui inspire confiance. Le confort de roulement est raisonnable, moins sautillant que celui de la 370Z grâce aux nouveaux amortisseurs monotubes, et la voiture ne devient pas nerveuse sur une chaussée cahoteuse. Il faut faire preuve d’un peu de patience avant d’enfoncer une fois de plus l’accélérateur car il y a beaucoup de couple, mais cela rend la conduite intéressante.
Il faut mentionner les améliorations apportées dans l’habitacle. Si Nissan n’a pas tout à fait transformé la Z en iPad, le progrès lui permet de passer du système d’infodivertissement antique de la 370Z à un look moderne – et acceptable. Tous les modèles canadiens devront se contenter d’un écran central de 8 pouces sans système de navigation intégré, mais Apple CarPlay et Android Auto sont de série. Les aides à la conduite telles que l’alerte de collision avant et l’assistance aux angles morts sont également de série.
La meilleure nouvelle est le prix, qui débute à 46 498$ pour la version sport d’entrée de gamme. En termes de rapport qualité-prix, cette nouvelle Z est moins dispendieuse qu’une Ford Mustang à quatre cylindres avec quelques options. C’est aussi 10 000$ de moins qu’une Supra à quatre cylindres.
Les variantes Z Performance sont moins alléchantes, car leur prix augmente considérablement. Néanmoins, la somme de 58 495$ pour une Nissan Z Performance à transmission manuelle avec un différentiel à glissement limité mécanique, des roues forgées de 19 pouces et une foule d’améliorations audio et pratiques, demeure toujours 10 000$ de moins qu’une Supra équivalente à moteur six cylindres.
La nouvelle Z n’est pas tout à fait l’aubaine qu’était la 240Z à sa sortie, ni la puissance d’avant-garde qu’était la 300ZX à son époque. Il s’agit plutôt d’une sorte de mélange des plus grands succès de la Nissan Z, soit un mix de la magie des voitures de sport de différentes générations.
C’est précisément parce qu’elle ne cherche pas à être une voiture de son temps que la Z réussit le tour le plus difficile de tous. Elle arrive déjà comme un classique, une nouvelle voiture de sport de la vieille école.
Une Nissan 240Z de première génération. Photo by Brendan McAleer
Keyword: Essai: La Nissan Z 2023, une nouvelle sportive… de la vieille école